Violence fondée sur le genre, y compris la violence domestique
La violence à l’égard des femmes et des filles indépendamment de leur identité de genre et dans toute leur diversité, souvent intitulée " violence fondée sur le genre " est l’expression la plus flagrante de l’inégalité entre les femmes et les hommes et représente l’une des violations des droits fondamentaux les plus fréquentes dans le monde.
Selon la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, dite " Convention d’Istanbul", adoptée par la loi du 20 juillet 2018, la violence à l’égard des femmes fondée sur le genre se définit comme "toute violence faite à l’égard d’une femme parce qu’elle est femme ou affectant les femmes de manière disproportionnée" et 2. "tous les actes de violence fondés sur le genre qui entraînent, ou sont susceptibles d’entraîner pour les femmes, des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou économique, y compris de se livrer à de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée."
La Convention d’Istanbul fournit en même temps une typologie utile des différentes formes de violence basée sur le genre :
- la violence domestique,
- les violences sexuelles, y inclus le viol,
- les mutilations génitales féminines,
- le mariage et le partenariat forcés,
- l’avortement forcé,
- la stérilisation forcée,
- le harcèlement et harcèlement sexuel,
- le crime dit d’honneur,
- la traite des êtres humains et
- les nouvelles formes de violence digitale facilitées par les nouvelles technologies et les réseaux sociaux.
La lutte contre la violence fondée sur le genre représente une préoccupation historique de la politique d’égalité luxembourgeoise des dernières décennies avec le franchissement d’étapes importantes. La prochaine étape est définie dans l’accord de coalition de novembre 2023 qui prévoit que "le gouvernement élaborera une stratégie globale de lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre et couvertes par la Convention dite d’Istanbul (…)" telle que recommandée par le Conseil de l’Europe.
S’il est vrai que la lutte contre les violences fondées sur le genre doit mettre un accent particulier sur les femmes et les filles, la stratégie s’adressera néanmoins à tous les genres, femmes, hommes, personnes non binaires et enfants dans toute leur diversité.
Dans le domaine de la lutte contre la violence, le MEGA est pour l’instant en charge de la violence domestique et dispose d’un réseau de partenaires de la société civile conventionnés avec lui et qui sont listés sur le site thématique.
Pour en savoir plus
Microsite :
Législation :
Loi modifiée du 8 septembre 2003 sur la violence domestique
Comité interministériel :
Comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence
Partenaires conventionnés :
Femmes en détresse, Fondation ProFamilia, Fondation Maison de la Porte ouverte, CNFL, Croix-Rouge Luxembourgeoise, Act Together/InfoMann
Autres ministères impliqués :
Ministères des Affaires intérieures
Ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l'Accueil
Ministère de la Santé et de la Sécurité sociale
Autres institutions impliquées :
Présentatioun du Rapport annuel 2023 du Comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence.
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