Transport

 

Bien que les projets et les politiques de transport soient souvent jugés bénéfiques pour tous·tes, de nombreuses publications soulignent que le transport n'est pas neutre du point de vue du genre.

En effet, les femmes et les hommes utilisent des modes de transport différents à des fins différentes et de manière différente. En général, les femmes effectuent des trajets courts mais fréquents, dispersés tout au long de la journée et entreprises entre d'autres tâches quotidiennes, tandis que les hommes ont tendance à effectuer des trajets moins nombreux et plus directs, par exemple pour se rendre sur leur lieu de travail ou en revenir, souvent seuls et dans un but unique, et souvent pendant les heures de pointe.

Par peur de la violence et des agressions, les femmes sont beaucoup moins disposées que les hommes à se déplacer après la tombée de la nuit. Les femmes préfèrent ne pas voyager la nuit, lorsque l'éclairage est insuffisant, par crainte d'une agression physique et/ou sexuelle. De même, les transports publics surchargés peuvent augmenter le risque de harcèlement sexuel. Enfin, les femmes sont plus enclines à utiliser les transports publics ou à marcher que les hommes et les femmes qui conduisent une voiture sont plus attentives aux autres usagers de la route et au code de la route, et ont moins d'accidents que les hommes.

Pour que l’infrastructure de transport réponde mieux aux besoins de tous·tes, il faut une approche structurée permettant de comprendre les besoins des différents groupes, d'analyser les coûts et les avantages des instruments permettant de répondre à ces besoins et d'établir un cadre politique approprié. Il faut également que les femmes soient représentées à chaque étape du processus de planification et de conception des investissements dans les transports.

Yuriko Backes lors d'une entrevue avec Women@CFL dans le cadre da la journée internationale des femmes. 

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