Etude sur la violence domestique au Luxembourg

Lors d'une conférence de presse en présence de Madame la Ministre de l’Égalité des chances, Marie-Josée Jacobs, Madame Beate Stoff a présenté l’étude «Evaluation der Veränderungen in Luxemburg seit Einführung des Gesetzes gegen häusliche Gewalt und Einrichtung» du Service d’assistance aux victimes de violence domestique.

La ministre, ainsi que certains membres du Comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence domestique ont fait un état des lieux de la situation actuelle :

  • Isabelle Klein, Présidente - Ministère de l'Egalité des chances
  • Chantal Ronkar, Vice-Présidente du Service d'assistance aux victimes de violence domestique
  • Robert Biever, Procureur d'Etat
  • Jean Bour, Procureur d'Etat
  • Patty Weycker, Police Grand-ducale
  • Kirstin Schmit, Police Grand-ducale
  • Joëlle Schranck, Femmes en Détresse a.s.b.l

    Chaque année, le comité de coopération entre les professionnels dans le domaine de la lutte contre la violence centralise les statistiques sur la violence domestique et examine la mise en œuvre et l’application pratique de la loi sur la violence domestique.

    En 2005, il y a eu en moyenne 13 expulsions par mois. Mensuellement, une vingtaine d’enfants sont confrontés à la violence domestique dans le cadre des expulsions. L’analyse des données montre un pourcentage plus élevé auprès des personnes ayant un passé d’immigré. Le pourcentage est également plus élevé auprès de la population provenant de la classe sociale moyenne et de la classe ouvrière.

    L’enquête a montré que les personnes sont globalement satisfaites de l’intervention policière et avec la démarche pro-active du service d’assistance.

    Il se confirme que la loi sur la violence domestique n’a pas d’impact sur le nombre de pensionnaires dans les services et les services d’hébergement pour femmes. Ces services ont toujours un rôle important à jouer. L’introduction de la loi sur la violence domestique a offert aux victimes une possibilité supplémentaire pour interrompre le cycle de la violence.

    Il y a lieu de noter que le profil des femmes qui demandent l’expulsion du domicile de leur conjoint, est différent de celui des femmes sollicitant l’aide des services de consultation ou d’hébergement. Ces premières sont majoritairement plus âgées et n’ont jamais fait appel à un service d’aide. La loi sur la violence domestique permet donc d’atteindre des victimes restées jusque-là dans l’ombre.

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