Le MEGA estime que si l’on veut atteindre une meilleure acceptation de l’objectif d’une société égalitaire entre femmes et hommes, il importe d’assurer que celle-ci profite aux deux sexes.
Pour cette raison, les hommes ne doivent pas être considérés comme les seuls exécutants des revendications féministes, mais il importe d’identifier également les inégalités et discriminations subies par les garçons et les hommes. Les exemples en sont multiples : la question de la garde des enfants, l’échec scolaire chez les garçons, l’abus sexuel dans l’église catholique, les phénomènes du sans-abrisme et de toxicomanie, les maladies mentales (dont notamment le suicide) ne sont que quelques questions qui soulignent que la lutte contre les discriminations et les inégalités n’est pas à sens unique.
Les stéréotypes affectent également négativement les hommes et les garçons. Ils sont à la fois le résultat et la cause d’attitudes, de valeurs, de normes et de préjugés profondément enracinés. Les masculinités toxiques représentent ainsi un facteur qui contribue à maintenir et à renforcer les stéréotypes, qui contribuent à leur tour au discours de haine sexiste et aux préjugés à l’égard des hommes et des garçons qui s’écartent des concepts prédominants de masculinité. Les perceptions de la société et les images véhiculées par les médias alimentent les stéréotypes sexués. Cela comprend des idées sur ce à quoi les femmes et les hommes devraient ressembler, sur la manière dont elles et ils devraient se comporter, les carrières qu’elles et ils devraient poursuivre et les tâches domestiques dont elles et ils devraient s’acquitter. L’ambition d’associer davantage les garçons et les hommes à la politique de l’égalité est donc intimement liée à la lutte contre les stéréotypes.
Par la création du centre de consultation InfoMann de l’Asbl ActTogether en 2012, l’organisation de la 3e Conférence internationale sur les hommes et l’égalité entre femmes et hommes (ICMEO) en 2016 ou encore la mise sur pied du projet « Méi Männer an der ausserschoulescher Kannerbetreiung » en 2018, le ministère a voulu mettre des accents sur l’importance d’associer davantage les garçons et les hommes à la politique d’égalité entre femmes et hommes.