Colloque sur la violence psychologique

Sous le patronage financier du ministère de l’Egalité des chances, l’a.s.b.l. Femmes en détresse avait organisé le 25 novembre 2011 une conférence au sujet de la violence psychologique conjugale et intrafamiliale.

Les multipes facettes de la violence psychologique

A cette occasion, les organisatrices avaient réussi à mobiliser un plateau exemplaire d’experts initiés en la matière, à savoir la psychiatre et auteure Marie-France Hirigoyen, le substitut général de la Cour d’Appel de Douai Luc Frémiot, la juriste et directrice de SOLIDARITE-FEMMES et du refuge pour femmes battues de La Louvière Josiane Coruzzi ainsi que le travailleur social et directeur de PRAXIS a.s.b.l. Vincent Libert. Les différents experts ont mis un accent particulier sur les différentes dimensions que peut avoir la violence psychologique, ainsi que les effets nocifs de cette forme de violence sur les victimes. La ministre de l’Egalité des chances, Françoise Hetto-Gaasch, avait souligné qu’il était important de positionner ce sujet au centre d’une conférence en matière de violence domestique.

Elle a pourtant tenu à renvoyer aux dispositions d’ores et déjà existantes du Code pénal et du Nouveau Code de procédure civile qui prévoient un dispositif de protection contre les violences non physiques.

Mieux sensibiliser aux problèmes de la violence psychologique

Elle a précisé que toute nouvelle législation éventuelle en matière de violence psychologique devrait donc se faire en concordance avec ces textes et qu’il importe plutôt de puiser les possibilités d’une application plus conséquente des dispositions légales existantes – aussi dans le contexte de la violence domestique. Françoise Hetto-Gaasch a par ailleurs précisé que l’action gouvernementale pourrait consister en des efforts plus prononcés au niveau de la sensibilisation et de la prévention avec des messages clairs sur les différentes catégories de la violence psychologique et sur ses effets sur les victimes, dont notamment les enfants.

Cet effort de sensibilisation, non seulement en matière de violence psychologique mais en matière de la violence domestique d’une manière générale ne doit pas seulement émaner du seul ministère de l’Egalité des chances, mais également d’autres ministères et instances publiques directement ou indirectement impliqués, ceci dans une optique de collaboration, de coopération et de synergie.

La ministre a conclu qu’aussi longtemps que la violence domestique continuera à être un fléau sociétal touchant des domaines aussi divers que la famille, la santé, le travail, l’éducation, la justice ou la police, l’obligation de trouver des remèdes durables pour éradiquer la violence domestique dans toutes ses formes concerne et responsabilise le gouvernement dans son entièreté.

Dernière mise à jour